Quand s’efface cette liberté chérie. Quand l’espace confiné, le temps lent et le poids du passé deviennent les seules cours de récréation. Quand les rares espaces de liberté extérieure rétrécissent sous le boutoir des contraintes. Le confinement intérieur devient l’ultime frontière, celle de tous les possibles. D’impensables déplacements physiques se muent en fantasmes de proie, soudainement fragile de sa propre insolence, vulnérable de s’être trop pensée dominante. Et, pas à pas, comme un voyage dans une réalité inconnue, les jours deviennent le chemin de fragilité, la voie de reconstruction d’un nouveau possible.
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Lorsque s’ouvre une période de confinement, la liberté qui recule devient d’autant plus précieuse. Ce projet envisage la limitation de la liberté physique (peu de moyens de transport, interdictions de se déplacer, économie à l’arrêt), et explore comment la liberté intérieure peut la remplacer. Les injonctions sanitaires peuvent faire obstacle à nos mouvements et limiter strictement notre rayon d’action, mais rien ne peut brider le pouvoir de l’imagination et de la liberté de rêver.
En parallèle, la pandémie de coronavirus nous a rappelé combien les humains sont fragiles lorsqu’ils deviennent la proie d’un virus qui ne connaît aucune frontière idéologique, socio-économique ou immunitaire. En reliant ces deux concepts dans un même travail, parcouru par des oscillations et des métaphores qui reflètent les états d’âme des personnes confinées, le photographe nous propose une réflexion sur ce que la pandémie et le confinement ont révélé de notre liberté et de notre fragilité, de nos ressources et de nos doutes.